Le PCCQ est une fête vécue à travers toute la province, dans chacun des cégeps participants, avec pour point culminant la désignation d’un roi de la fête, un film élu entre cinq comme étant le préféré des cégépiens !

Mais encore? Suivez le guide, l’aventure en vaut la peine…

Décembre : cinq films sont identifiés par un comité d’experts – entendez : des amoureux du cinéma d’ici ! – et présentés comme les meilleurs à soumettre aux regards attentifs des collégiens du Québec.

Janvier-mars : dans chaque cégep, on forme un jury étudiant, on désigne sa formule de présentation des cinq films (tout est possible : nuit intensive de cinéma, fin de semaine, projections hebdomadaires, dans un cours ou au cœur de la vie parascolaire, etc.), puis on plonge. Débats animés, éclats d’émotions, questions médusées, réponses avancées, incertaines, contestées, révisées : chaque film voit ses forces et faiblesses pesées tant par des novices que par des cinéphiles de longue date, partageant leurs mots, leurs opinions, leurs flashs sur les images qu’ils viennent de voir… Dans l’ombre, jamais loin, les animateurs locaux tiennent fièrement le gouvernail, bien qu’un peu frustrés car privés du droit d’influencer le jury !

Fin-février : rencontre à Montréal des cinéastes en lice lors d’un 5 à 7 pendant les Rendez-vous Québec Cinéma. Sur place ou via Internet, les collégiens qui le souhaitent peuvent poser leurs questions, même les plus inusitées, aux créateurs des films mis sous leur loupe.

Mi-mars : rassemblement, à Montréal ou à Québec, des délégués étudiants de tous les cégeps pour les délibérations nationales, ultime plateforme pour déposer ses plus forts arguments, mais aussi parfois terrain de négociations obscures entre les partisans de tel ou tel film… Lorsque finalement les voix des étudiants s’unissent, souvent tard dans la nuit, on connaît le grand gagnant… qui n’est toutefois rendu public que le lendemain, lors d’un matinal café cinéma animé par Micheline Lanctôt, l’adorée marraine du Prix. Stéphane Lafleur (2 fois), Xavier Dolan, Denis Côté, François Delisle, et Martin Fournier et Pier-Luc Latulippe, sont les cinéastes qui ont été récompensés depuis 2012, année de création du PCCQ.

Et ensuite… : cinq films ont été vus, analysés, aimés ou contestés, cinq films montrés en exemples de tous les autres qui auraient pu les remplacer et que les étudiants sont invités à regarder par eux-mêmes, pour suivre la trace, pour se faire leur propre cinéma comme un long et beau plan-séquence.

Le PCCQ, c’est du cinéma d’aventure.